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Frédéric Choisel, dessinateur et peintre, est de retour en Europe après plus de 25 ans passés aux USA entre San Francisco et New York. Il travaille aujourd’hui dans un style que l’on décrit souvent comme « abstrait impressionniste ».  

À l’inverse des trois singes de la sagesse, Frédéric Choisel regarde, écoute et parle. « Ma motivation principale dans la peinture est basée essentiellement sur le besoin de communiquer. »

Toute son expérience artistique semble motivée par le désir de transformer la vision d’une perception conventionnelle du sujet ou d’un thème en une perception plus large. « Il est curieux de voir, côte à côte, ce travail de natures mortes très réaliste (still life) et mon travail actuel d’une facture plus abstraite… le même souci de garder un certain équilibre entre les différents éléments picturaux. Le sujet ou le thème sont un commencement, pas une fin en soi. La dissolution, la déconstruction du sujet ou du thème représenté de manière « réaliste » ou « abstraite » doit finir par s’écarter pour laisser place à une peinture qui parle plus des émotions et/ou aux émotions. » Les critiques d’art de sa toute dernière exposition de San Francisco expliquent bien comment l’artiste veut nous conduire vers l’abstraction.  « L'abstraction est mouvement, on se déplace vers l’abstraction en s’éloignant et en se libérant des préjugés de l’esprit», nous dit le peintre.

On pourrait dire que Frédéric Choisel a commencé de bonne heure, comme une fatalité. Dès onze ans, il commence à prendre des photos avec un vieux Pentax. Cette approche initiatique de la photographie et du film s’imposera comme une certitude dans sa vie et le prédestinera aux études artistiques en fréquentant l’école cinématographique de Paris puis Paris VII en cinéma, arts plastiques et photographies.

Frédéric Choisel semble sans cesse sur le qui-vive et en pleine réflexion. D’ailleurs, dès la fin de celles-ci, il part habiter deux ans sur l’ile Maurice et a le privilège de peindre avec Gaëtan de Rosnay qui, avec son style « postimpressionniste » et son magistral enthousiasme pour la peinture, l'influencera dans ses recherches artistiques et son œuvre en général.

Il commence à peindre en copiant les grands maîtres de la peinture classique,  que ce soient les peintres Hollandais ou Espagnols du XVIIe siècle ou les peintres français du XVIIIe et XIXe comme Delacroix, Courbet, Chardin ou Corot. Lors de son installation aux États-Unis, Frédéric Choisel se fait voler la totalité de son matériel. Il arrêtera de peintre un long moment et étudiera l’histoire de l’art. En 2003, Choisel reprend les pinceaux : « Je trouvais dans cette discipline un caractère apaisant, proche de la méditation. » (cf.  « Archives » dans le portfolio de son site)

Puis sa palette va évoluer. Désormais, l’expression de sa créativité révèle les délicates nuances de couleurs qu’il couche d’un coup de pinceau émotionnel magistral sur de grandes toiles, comme des « abstractions élégantes », souligne la peintre Badgley Arnoux.  Il superpose, brosse, lisse, incorpore de la matière, construit. « Je navigue entre des éléments figuratifs souvent arbitrairement produis par nos esprits et la représentation abstraite de ces éléments dans une recherche vers une nouvelle exactitude. Inspiré par des situations quotidiennes et souvent simples, je suis motivé par le besoin de partager une perspective visuelle de façon non conventionnelle. »

Les antécédents de Frédéric Choisel dans le cinéma et la photographie informent également sur sa méthode. Il utilise souvent un appareil photo pour photographier des images fugaces dont il se sert comme point de départ dans ses peintures. Les œuvres font écho à celles d’influences constatées de Willem de Kooning et de Nicolas de Staël, les artistes qui ont partagé deux pulsions de Choisel à honorer la tradition artistique tout en trouvant de nouveaux moyens non littéraux de représentation.

Frédéric Choisel vit aujourd’hui à Paris où il expose ses œuvres à la « Galerie Caroline Tresca » dans le 6e arrondissement de Paris. Il continue à exposer à la galerie “Andranorrisgallery” de San Francisco.